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Á la Une, la chute de missiles en Pologne
En Pologne, c’est évidemment la chute de deux missiles hier sur le territoire qui fait la Une de la presse. « L’explosion était puissante et a été entendue par les habitants de villages situés à plusieurs kilomètres » relate le Wirtualna Polska qui rapporte le témoignage d’un résident : « Je pensais que c’était juste devant ma fenêtre et pourtant, je vis à plusieurs centaines de mètres du lieu touché. » Le site même de l’explosion, un séchoir à grains, est interdit à la presse, mais le journal a interrogé le curé de la paroisse locale, il connaissait les deux victimes : un homme qui travaillait sur place, et un chauffeur qui arrivait avec un chargement de maïs. Le père Wazny parle d’un « choc immense » dans le village. Pour preuve, témoigne le curé « personne n’est venu à la messe de l’après-midi, et cela ne s’était jamais produit. » La radio ZET, qui a été la première à signaler l’incident, rapportait dès ce matin l'hypothèse que vient d'envisager le président polonais : « il pourrait s’agir d’un missile de défense ukrainien tiré sur un engin en provenance de Russie et qui se serait égaré par erreur sur le territoire polonais » mais la question qui taraude l’occident est posée par la Gazeta Prawna : « n’est-il pas temps d’envisager sérieusement l’idée de fermer le ciel de l’Ukraine ? » Le journal ne tranche pas, mais s’inquiète des risques de propagation du conflit : « C’est la logique de l’escalade, et dans cette logique, la Pologne est une excellente cible » Erreur accidentelle ou provocation délibérée ? Dès ce matin, la presse russe affichait sa certitude : pour elle, ce sont bien les Ukrainiens qui ont tiré sur la Pologne. La Komsomolskaya Pravda évoque « l’hystérie qui a balayé le monde entier » après l'annonce de l'explosion, relaye le démenti officiel des autorités russes sur leur implication, et rejette la responsabilité du tir sur Kiev. « La principale question est de savoir s’il s’agissait d’une erreur accidentelle ou d’une provocation délibérée des autorités ukrainiennes » estime le quotidien qui poursuit « s’il s’agit d’un accident, il serait logique d’attendre les excuses de Kiev à Varsovie. Mais ils sont des alliés si proches que de telles bagatelles ont peu de chances de les brouiller ». Le journal russe estime que la version d’une provocation ukrainienne volontaire est la plus plausible mais concède « On peut parier que cette hypothèse ne sera pas retenue en Occident, du moins par les dirigeants. » Même son de cloche dans Kommerzant qui dénonce l’empressement des voisins de la Pologne à pointer la responsabilité de la Russie. Le journal blâme notamment le ministre letton de la Défense, premier haut responsable à accuser directement Moscou sur Twitter, avant de citer le ministère russe de la Défense : « les déclarations sur la chute présumée de missiles russes en Pologne sont une provocation délibérée dans le but d’aggraver la situation. Aucune frappe n’a été effectuée contre des cibles près de la frontière ukraino-polonaise. » La Pologne fait preuve de prudence En Allemagne, Die Welt relaye les explications de l’armée polonaise. « L’armée polonaise se justifie : la défense anti-missiles n’aurait pas pu empêcher l’impact » titre le quotidien allemand. Et Die Welt reproduit les propos du commandant de l’armée de Varsovie : « la tâche des systèmes de défense est de protéger les infrastructures critiques. Aucune armée ne dispose d’un système de défense aérienne qui protège l’ensemble du territoire d’un pays. » En Suisse, le Temps loue pour sa part la réaction mesurée des autorités polonaises « Malgré l’inquiétude, Varsovie appelle au calme » titre le quotidien. Il relate le bouillonnement des médias et des réseaux sociaux juste après l’annonce de la chute des missiles et constate « Le président ukrainien a très vite dénoncé une attaque russe contre la sécurité collective, la même certitude s’est emparée de la classe politique des pays baltes. En Pologne au contraire, les politiciens de tous bords se sont limités aux condoléances et ont appelé à l’unité, et à la prudence. » Un bon point accordé à Varsovie par le quotidien suisse qui relève « Le gouvernement ultraconservateur polonais n’est pourtant habituellement pas adepte de la retenue quand il s’agit de la Russie ». L'escalade reste possible En Grande-Bretagne, et en Belgique, la presse envisage la possibilité d’une extension du conflit. « L’explosion en Pologne ne conduira probablement pas à une escalade, mais les risques d’un affrontement direct entre l’OTAN et la Russie sont réels » souligne le Guardian à Londres avant de développer « L’Union Soviétique et les États-Unis ont traversé toute la guerre froide sans commettre une telle erreur, mais Vladimir Poutine est beaucoup moins prévisible que l’URSS, ce qui augmente le danger. Alors que la débâcle militaire russe en Ukraine s’aggrave avec la perte de Kherson, le président russe est de plus en plus désespéré et les faucons qui dominent le discours télévisé en Russie réclament une confrontation qui ferait oublier l’humiliation de perdre une guerre contre l’Ukraine » A Bruxelles, Le Soir pointe pour sa part « le risque d’un accident, d’une étincelle qui jette de l’huile sur le feu et échappe à tout contrôle » et rappelle les propos du secrétaire général de l’OTAN : « les guerres sont imprévisibles ». La presse chinoise enfin se tient en retrait. Le China Daily a attendu les dernières heures de la matinée pour évoquer de la manière la plus sobre possible la chute de missiles en Pologne. L'évènement ne figure pas à la Une, consacrée au discours du président chinois devant les dirigeants du G20.