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Climat — 1/4
[Rediffusion-2021/2022] L’ours polaire et le colibri. Non, ce n’est pas une fable de La Fontaine ; l’ours polaire et le colibri sont les deux animaux régulièrement évoqués lorsqu’on parle du dérèglement climatique. L’ours blanc, vous le connaissez, vous avez déjà vu 100 fois la photo de cet animal dérivant sur son bout de banquise en train de fondre, le regard implorant semblant nous dire à la fois : qu’avez-vous fait, et que comptez-vous faire ? Cette image est devenue le symbole du réchauffement de la planète. Le souci, c’est que les soucis de l’ours sont le cadet de nos soucis. Un bout de banquise qui fond, bien sûr, c’est embêtant pour l’ours polaire, et aussi pour les esquimaux, mais enfin que voulez-vous, on a bien d’autres problèmes à régler ici au quotidien. Et l’on peut se demander combien de temps cette image nous a fait perdre, en nous laissant croire que le bouleversement du climat n’impactait que les écosystèmes lointains des calottes glaciaires. Or, nul ne peut l’ignorer aujourd’hui, le dérèglement climatique nous touche tous au quotidien. Les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient à un tel point que cela en devient presque un marronnier. Sécheresse toujours plus longues et plus précoces, canicules et dômes de chaleur, tempêtes, inondations, feux de forêt gigantesques… Et c’est là qu’entre en jeu le colibri. Selon la fable bien connue, le colibri, ce minuscule oiseau-mouche, largue des petites gouttes d’eau au-dessus du brasier, et aux autres animaux de la forêt qui lui demandent s’il pense vraiment pouvoir éteindre l’incendie à lui tout seul, il répond de cette formule : « non, mais au moins, j’aurai fait toute ma part ». L’histoire est belle et bien morale, elle doit nous inciter à agir chacun à notre niveau, à prendre chacun notre part de responsabilité, sauf que… sauf que le problème, c’est qu’on sait bien que dans les faits, les colibris, aussi nombreux soient-ils, n’arriveront jamais à éteindre l’incendie, et qu’ils parviendront à peine à en réduire l’intensité. Mais il y a pire : à force de regarder les colibris voler, d’exhorter tous les oiseaux-mouches à prendre « toute leur part », on en oublie de regarder au ras du sol – et du sous-sol – pour voir qui a mis le feu à la forêt, qui jette de l’essence sur les flammes et qui profite de ce gigantesque incendie pour tirer les marrons du feu. Car face au dérèglement du climat, nous sommes loin d’être tous égaux, que ce soit en termes de responsabilités ou en termes de conséquences. Alors, à qui profite le crime ? Premier indice : les 1% de Français les plus riches ont une empreinte carbone 8 fois supérieure à la moitié la plus pauvre des français. Et puisqu’on parle d’empreinte carbone, savez-vous que ce concept a été conçu au début des années 2000 par une agence de communication américaine, embauchée par une compagnie pétrolière pour promouvoir l’idée que le chaos climatique n’est pas la faute des entreprises mais des consommateurs ? Deuxième indice. Rassurons-nous toutefois, l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique ont été déclarés grande cause du quinquennat par M. Macron, fraichement réélu. Les 1% les plus riches et les entreprises faisant partie de ses plus proches alliés, il y a cependant fort à parier que M. Macron laisse encore quelques temps les colibris se débrouiller pour tenter de sauver les ours polaires. « Le vrai danger est quand les politiques et les dirigeants d’entreprise font croire que des actions réelles se passent quand, en réalité, rien n’est fait », nous dit la célèbre activiste Greta Thunberg. « Quelque chose devra changer à un moment donné si l’humanité veut survivre ». Cette dernière phrase n’est pas tirée d’un discours de Greta Thunberg, mais d’une note confidentielle de la JP Morgan Chase, l’une des plus grandes banques américaines, qui s’inquiète en interne des conséquences criminelles de sa stratégie d’investissement dans les énergies fossiles. Ce quelque chose qui doit changer, ce n’est p