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Médias — 1/4
[Rediffusion-2021/2022] Les médias mentent, les patrons plastronnent et la gauche capitule. C’est par ce slogan un brin provocateur qu’au début des années 2000, un journal satirique consacré à la critique radicale des médias résumait le rôle social et politique du journalisme de marché : légitimer les réformes ultralibérales et favoriser la démobilisation sociale. 20 ans plus tard, si la critique des médias a pris de l’ampleur, elle n’a en revanche pas pris une ride : les médias dominants se font encore et toujours les gardiens de l’ordre dominant. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que la majorité des mass-médias appartient à quelques grandes fortunes. A titre d’illustration, si l’on s’intéresse seulement aux quatre chaînes françaises d’information en continu, le constat est édifiant : BFM TV appartient à l’homme d’affaires Patrick Drahi, 10 ème plus grosse fortune de France ; CNews est dans l’escarcelle de Vincent Bolloré, milliardaire catholique identitaire et traditionnaliste et 14 ème homme le plus riche du pays ; et LCI fait partie du groupe TF1, dont l’actionnaire principal est la famille Bouygues, 41 ème fortune française. Enfin, reste France Info, chaîne publique propriété de l’Etat et donc contrôlée par le pouvoir en place. Le résultat, on le connait. Information biaisée, propagande ultralibérale, morgue vis-à-vis des luttes sociales, mépris de classe pour les milieux populaires, banalisation de l’extrême droite, chasse au scoop et course à l’audimat, conformisme généralisé. Pour illustrer cette entreprise de désinformation, de mal-information, nous avions l’embarras du choix. De la guerre en Ukraine à la campagne électorale, l’actualité est riche en séquence où l’objectivité et la mesure nécessaires au débat public sont mises à mal. Nous avons choisi de nous pencher aujourd’hui sur un sujet qui fait moins la Une en ce moment, mais qui est récurrent et qui reviendra vite, n’ayez crainte : la façon dont les médias dominants traitent des mouvements sociaux. Un thème qui nous est cher ici, au Grain de Son, l’émission d’Attac Puy-de-Dôme justement consacrée au mouvement social. Oui, le pouvoir de nuisance des médias est connu, ce n’est un secret pour personne. Mais curieusement, on s’en accommode sans trop s’en émouvoir. La défiance du public vis-à-vis des médias-de-masse ne cesse de s’amplifier, mais les réactions et les propositions pour changer les choses restent rares et, assez logiquement, peu médiatisées. Il est pourtant urgent que le mouvement social s’empare de la question des médias, non pas comme d’un sujet annexe parmi d’autres, mais comme d’un enjeu central, à la fois démocratique et stratégique. Démocratique, parce que l’information n’est pas une marchandise, mais un bien commun que nous devons nous réapproprier collectivement. Stratégique, parce qu’aucun projet de transformation radicale de la société ne pourra aboutir tant que l’on n’aura pas fait sauter le verrou médiatique. Dit autrement : si un autre monde est possible, d’autres médias le sont aussi ; mais pour qu’un autre monde soit possible, d’autres médias sont nécessaires. Cette conviction, c’est celle que partage l’association Acrimed (Action-Critique-Médias), dont nous accueillons aujourd’hui un représentant, Nicolas SPENGLER. A mille lieues des discussions de comptoir et des théories du complot, Acrimed s’adonne depuis 25 ans à une critique radicale et exigeante des médias, décortiquant les ressorts et les rouages de la machine médiatique pour mieux la désamorcer, tout en proposant, au passage, des solutions pour bâtir un système médiatique libéré des forces du marché. Faire vivre une information différente, c’est également le combat que portent des centaines de médias alternatifs en France, comme Médiacoop à Clermont-Ferrand, site d’information indépendant, dont nous recevons la fondatrice, Eloïse LEBOURG. Invité-es: - Nicolas SPENGLER, Acrimed - Eloïse LEBOURG, Médiacoop